Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 15:29

...

Partager cet article
Repost0
19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 10:26

 

FAB FAB – Bassiste furieux

   

par sergeDEFT

 

 

 

Cet article tente d’établir au plus près la biographie de FAB FAB. Toutefois, certains agissements n’ont pas pu être relatés pour des raisons de décence et des risques de censure qu’ils n’auraient manqués d’entraîner.

 

On dit (on dit ?) qu’il a débuté en tant que chauffeur de camions égarés, mais on entendit surtout parler très vite de lui comme broyeur de cartilage sur des coups de tête.

Promu de ce fait capitaine de majorettes d’un genre nouveau, en bas résille (!) – maniant avec une certaine grâce… (la fameuse part de féminité qu’il y a en chaque homme, quoique pas évidente ici à déceler au premier abord)… le manche de pioche plombé, qui lui permit de se faire un curriculum vitae inspirant immédiatement le plus grand respect avec les spécifications de démolisseur de bar, briseur d’humérus et broyeur de phalanges et ainsi, de lui permettre de se balader fièrement en ville avec sa collection d’incisives et de prémolaires en collier triple rang sans que personne n’ait à redire.

Également coupeur d'oreille (mais plus rarement, deux cas avérés seulement), ciseleur à la machette, anthropophage (histoire de grignoter quelque chose en prenant l’apéro), gâcheur d'anniversaire, croque-mitaine hilare, chuchoteur d’horreurs aux petits enfants (« Bambi a été lapidé !!! », c’est lui).

 

(UN PARAGRAPHE VOLONTAIREMENT RETIRÉ)

 

Plus tard, lassé de tant de violence et de méchanceté, il devint organisateur en sous-sol de combats clandestins entre des nains et des nageuses géantes gonflées aux anabolisants et, parallèlement, pourvoyeur de fausses vierges et de collégiennes de manga en uniforme pour soirée dans des hôtels de luxe pour des politiciens en vue et bedonnants.

C’est à cette époque qu’il se retrouva poursuivi comme profanateur d'un lieu de culte, étant l’instigateur d'une gigantesque partouze avec débordement à caractère scatologique. Il fut à cette occasion condamné aussi pour outrage à magistrat pour flatulences volontaires et répétées (accompagnées de ricanements) dans le bureau du juge pendant son audition et, le même jour, pour destruction à coups de poing et à coups de pied d'un distributeur de boissons fraîches dans un couloir du tribunal, sous prétexte que l'appareil refusait de lui rendre la monnaie (et récidive le lendemain matin avec la machine automatique à café à l'aide d'une lourde masse).

Malgré une réputation avérée de sodomite systématique, il parait toutefois très exagéré qu’il se soit rendu coupable d'actes de copulation avec des canards et surtout des hirondelles…

Un ami, également très proche des animaux (et, sans aucun rapport, collectionneur de photos d’ongles incarnés et de protections périodiques usagées), m’a certifié que cela était très improbable, vraiment trop difficilement réalisable, voire impossible. Et cet ami s’y connait.

Quoi qu'il en soit, FAB FAB est aussi bassiste – furieux – au sein de RACOLAGE Passif .

 

sergeDEFT– juin 2012

 

Partager cet article
Repost0
19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 21:09

 

 

Les

Cyniques

&

les Désabusés

 

 

par sergeDEFT.

 

 

 

RACOLAGE Passif (pour ne pas dire Raoul LaZoR) fait une relecture de plus de cinquante ans de rock. Sans vergogne, il emprunte et triture les vieux poncifs du mi la si en les faisant couiner au passage. Il s’approprie les sonorités des pionniers (avec une préférence évidente pour Link Wray – Amours Mécaniques, le morceau qui ouvre leur prestation), le primitivisme d’un boogie en boucle (l’instrumental qui clôt le concert) ou fait un appel à la danse – à la transe – en entrechoquant rythme jungle à la Bo Diddley et envolées hispanisantes (le très fédérateur Ernesto Barroco).

 

RACOLAGE Passif est là pour s’amuser avant tout et se fout du qu’en-dira-t-on.

 

           … alors ils laissent soupirer les plus désabusés...

 

et sourire les plus cyniques.

 

 

L’étal est alléchant, on vient de le voir. En plus, tout ça est servi assaisonné au mordant du garage et relevé à la sauvagerie et à la puissance du son estampillées Ann Harbor ou Detroit, parce que RACOLAGE Passif – vaut mieux que vous sachiez avant de goûter – compte aussi un autre méchant teigneux dans ses rangs ; FAB FAB, côté cour, à la basse, jamais en reste, parfois même franchement effrayant. Très gros son.

   

Entre les tranches « saignantes » s’intercalent des titres aux tonalités ténébreuses (Il Est PEUT-ÊTRE Un Peu Plus De Minuit… – immersion brutale dès le deuxième morceau dans les bas-fonds de La Grande Cité, la mégapole du roman noir DES LARMES COMME DES BANANES),  voire franchement glaçante (Noix de Coco Arôme Intense  

Lire : http://racolagepassif.over-blog.com/pages/NOUVEAU_Mai_2012_Noix_de_Coco_Arome_Intense-7692037.html 

avec son texte évoquant la monstruosité de la pédophilie) qui montrent toute la maîtrise de Raoul LaZoR à créer aussi des « climats », à saisir le rythme du cœur de la ville.

 

Une très venimeuse jeune femme, véritable poison – ce n’est pas par hasard que les autres la surnomment – sans une certaine tendresse toutefois, La P’tite Vipère (souvent orthographiée VIPère, ce qui prouve bien le statut privilégié qu’ils lui accordent), s’impose comme la sœurette indocile au sein du gang. Sa voix claire et incisive crée un cocktail percutant avec le chant plutôt rugueux du toujours bourru Raoul LaZoR. La délicieuse enfant n’hésitant pas à aller jusqu’à griffer le patron !!! (la surprenante reprise de I Wanna Be Your Dog des Stooges ). Personne ne pourra rester insensible au jeu de ces deux-là sur Je t’entends venir, chanson en hommage à la puissance scénique du MC5 et clin d’œil également en direction de Johnny Thunders, mais aussi hymne – très sonique – à l’orgasme.

 

Pour ceux qui n’auraient encore pas compris, aucun risque avec RACOLAGE Passif qu’un filet de sirop pop vienne sucrer et donc gâcher l’équilibre parfait de cette recette. Même lorsque le groupe se laisse aller à une intro toute guillerette à l’orgue (envoyée par  Monsieur K.   K comme Klavier), il ne faut pas se tromper… le texte parle d’acte « contre nature » comme on disait autrefois (Conte à Rebours), et la guitare sale et pernicieuse du chef déboule presque immédiatement pour redresser la barre et maintenir le cap.

 

Toujours un tantinet radical Raoul LaZoR me confiait l’autre nuit à ce sujet :

 

« On ne fera jamais du sirupeux. On préfère la crasse et le scabreux. RACOLAGE Passif n’est pas pour les pucelles acnéiques ! »

 

Ça a le mérite d’être clair.

 

Il est vrai que leur « façon de faire », pour ne pas dire leurs mauvaises manières, séduira avant tout les adeptes des sensations fortes.

 

RACOLAGE Passif déboule avec une puissance ravageuse rare. Plus grand monde n’ose ça aujourd’hui. On avait presque oublié que cela pouvait exister.

 

Les cyniques devraient donc peut-être faire gaffe et les désabusés commencer à se poser des questions. Ils risquent de se réveiller un de ces quatre avec une foutue gueule de bois et pour certains, des aigreurs d’estomac.

 

sergeDEFT– Mai 2012

 

Partager cet article
Repost0
18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 07:23

 

Noix de Coco Arôme Intense

 

 

par sergeDEFT

 

Comme une pulsation artérielle synthétique, c’est sur le rythme automatisé d’un bruit disgracieux et cauchemardesque passé en boucle – le grincement d’un violoncelle torturé par un archet sadique ? – que commence le morceau le plus effrayant du set.

 

Derrière un titre volontairement léger – et frais , Noix de Coco Arôme Intense (il s’agit de la boisson sirotée par une gamine), RACOLAGE Passif parle de pédophilie. L’option choisie de lire le texte – des extraits de DES LARMES COMME DES BANANES – ajoute encore à la dimension métronomique oppressante de la musique de Raoul LaZor et de son frangin Gustave. On se retrouve en quelques instants sous l’emprise émotionnelle dérangeante du débit des mots et des machines mâchurant sans répit tempo et tympans.

 

Le morceau est hanté de bout en bout par un être des plus malfaisants – omniprésence particulièrement funèbre du clavier – la menace est palpable – atteint peu à peu une intensité impressionnante – hypnotique et suffocante, à glacer les sangs, allant jusqu’à foutre la chair de poule aux plus endurcis

 

                                 et soudain des cris déchirants traduisent toute l’horreur du thème.

 

Un titre dont on ne ressort pas sans malaise. C’est certain. C’est voulu.

 

sergeDEFT– Mai 2012

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 21:54

 

 

RACOLAGE Passif

(ou Le grand retour des Frères LaZoR)

par sergeDEFT.

 

 

JESUS MARIE JOSEPH ! ! !

 

La rumeur enflait un peu partout, dans les réseaux obscurs des fans de la première heure, dans les clubs échangistes et les soirées latex.

 

Mais cette fois ça y est, c’est confirmé :

 

Les redoutables Frères LaZoR

sont de retour.

 

 

Par le passé :

Extrémistes, Les Frères LaZoR prenaient un malin plaisir à changer le nom de leur groupe dans chaque ville où ils se produisaient, multipliant les sobriquets croquignolets pour échapper à coup sûr à toutes les tentatives de récupération et se garantir une indépendance totale.

Des apparitions aussi rares que marquantes où une meute d’inconditionnels se repaissait de concerts dantesques où il y avait, dit-on, autant d’énergie dépensée dans les loges que sur scène !!! Des prestations mythiques, immanquablement relatées comme des expériences inoubliables, des assauts terribles qui traumatisèrent à l’époque plus d’un curieux et qui généraient à chaque fois chez les jeunes filles autant que parmi les femmes d’âge mûr des troubles délicieux pas très éloignés de l’orgasme !!! Mais là, même moi, je pense que c’est franchement exagéré.

 

Aujourd’hui :

« Ma première idée c’était de former un gang, un gang terrifiant ! »   Raoul LaZoR.

 

Après tant d’années sans donner de nouvelles, Raoul LaZoR n’a pas décroché sa six cordes et n’a pas remonté un groupe - un groupe aussi radical - pour bousculer uniquement quelques gloires locales. Bien décidé à pervertir cette fois des foules immenses, il a constitué, avec son frangin Gustave, un allumé des sons déviants, RACOLAGE Passif, une darkest dreamteam de l’agressivité électrique.

 

" Qu’on se le dise !

 

  RACOLAGE Passif

 

  c’est quelque chose ! "  

  

   Raoul LaZoR.

 

Les deux vétérans et leur jeune garde rapprochée sont là pour perpétrer l’outrage sonore et s’apprêtent à ravager un peu partout les petits clubs et nos compagnes. RACOLAGE Passif n’aura aucun mal à prouver qu’on peut venir d’un bout de terre entouré d’eau et savoir faire fondre l’asphalte.

RACOLAGE Passif  défouraille à tout va et déploie la puissance de feu incroyable d’une ultime petite unité refusant de se rendre et menant un combat farouche pour sa survie et celle d’un mode de vie.

Les frangins, on le sait, ne sont pas des gens recommandables et vont montrer rapidement au plus grand nombre que leur mauvaise réputation peut s’étendre au-delà des parcs à huitres et des marais salants.

Raoul LaZoR  balance sur scène tout ce qu’il a vécu à tous ceux qui ne l’ont que fantasmé ! Il revient après plus de deux décennies d’absence, avec un appétit de débutant et la morgue de l’adolescent, bien décidé à brusquer le public avachi dans ses habitudes et ses certitudes.

En récidivistes dangereux, la fratrie agit avec l’arrogance magnifique que l’on trouve uniquement chez ceux qui s’offrent consciemment un dernier baroud d’honneur et que la possibilité de prendre un mur n’effraie pas.

Réjouissions-nous ! RACOLAGE Passif c’est le grand retour des Frères LaZoR !

 

(On évaluera l’étendue des dégâts dans quelque temps).

 

sergeDEFT - Avril 2011

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:58

 

 

RAOUL LaZoR par sergeDEFT.

 

Quelque part à Oléron.

NE VOUS FIEZ PAS AUX APPARENCES ! (Ne vous fiez JAMAIS aux apparences !). Avec son allure « d’homme des bois » et son air peu avenant, Raoul LaZoR, semble être né ici, au milieu des marais. On serait tenté de dire au milieu du bayou. Eh bien, raté ! Celui qui vit entouré de chiens et grommelle au cul des chevaux au milieu de nulle part a très longtemps usé ses semelles dans les grandes villes et traîne la nostalgie des rues mal éclairées et des virées alcoolisées de bar en bar jusqu’aux premières lueurs de l’aube.

Ca sent le CV chargé même s'il ne parle que très rarement de son passé. Faut dire que l’homme n’est pas très causant. C’est le moins qu’on puisse dire.

Raoul LaZoR a décidé de fuir un jour toute la crasse et la folie urbaines, de partir vieillir à l’abri des regards derrière de hautes herbes, loin du monde extérieur, avec pour seuls compagnons des clébards et des canassons presque aussi cabochards que lui. Ne quittant plus l’endroit que de temps en temps pour aller acheter du tabac 

                                            mais gardant toujours son antique guitare électrique à portée de main, même les premières années, lorsque sa cahute en planches raboteuses et tôles ondulées de récupération n’était pas encore reliée au réseau.

Les hivers ont dû lui paraître parfois longs sans la douce chaleur des amplis à lampes…  

Vol lent de héron cendré au-dessus des prairies humides donc, pour le quotidien de Raoul LaZoR et soleil rougeoyant le soir à l’horizon entre les grands troncs maigrelets des pins et le feuillage des chênes verts tortueux.

Avec un tel environnement, on aurait pu s’attendre à ce qu’il compose tranquillement en solitaire, et avec une vraie guitare en joli bois (celle sans trou pour le jack), des chansons bonne conscience pour feu de camp, de celles qu’on reprend en chœur et qui plaisent aux jeunes filles et aux puceaux attardés qui les accompagnent. Le genre bucolique quoi ! Avec de belles paroles dans l’air du temps en cette période de grand réchauffement et de catastrophe planétaire annoncée. Qu’il nous écrive par générosité et grandeur d’âme, rêveur souriant, des ballades primesautières au petit matin, avec des notes égrenées et aériennes – de la putain d’authentique pureté acoustique - ultra mélodiques, de la musique frivole, soporifique, irritante… INSUPPORTABLE !

Et s’il avait décidé de les enregistrer, le canapé défoncé, sous l’auvent de canisse devant la cabane en bois, aurait fait le décor parfait pour la photo de la pochette en papier recyclé, un peu rugueux sous les doigts. Il n’aurait eu qu’à s’affaler sur les coussins élimés, un chien à ses pieds.

C’était ignorer le goût immodéré de cet homme au sang chaud pour les guitares qu’on branche et qu’on brandit.

Donc (respirez bien fort et lisez d’une traite), malgré un paysage alentour particulièrement reposant, on l’a vu, qui ne prédispose pourtant en rien, vous en conviendrez, à faire de la musique très électrique en recourant aux sons les plus tordus dans le seul but de titiller le clampin pressé en général de s’ennuyer, mais incite plutôt à continuer à se la couler douce - pas d’panique camarade, y a encore du papier à rouler - le pouls toujours au ralenti, remettant encore une fois à demain les trois clous à planter pour réparer l’enclos des chevaux, Raoul LaZoR s’est installé devant une glace et s’est longuement regardé dedans (parce que c’est pas aussi contraignant et moins coûteux que d’aller chez un psy) et là, il a vu dans ses yeux cette fièvre tenace qui le pousse depuis toujours à se colleter à ses congénères et a alors décidé de réunir autour de lui quelques âmes indomptables pour jouer un rock dévoyé, faire du binaire grinçant, meurtrir les instruments, branler les machines, devenir avec ses acolytes de redoutables pourvoyeurs de saleté sonore, retrouver l’énergie originelle et sa violence roide, renouer avec ce que cette musique aurait dû toujours être et célébrer au passage ses héros, ces dézingués complets, ces fous furieux, érotomanes avancés, ces mordus de vitesse, gobeurs de pilules et buveurs invétérés.

Raoul LaZoR devant sa glace a envoyé alors un généreux et magnifique bras d’honneur au reste du monde, en se fixant comme seule morale celle de la marge.

Amen.

sergeDEFT - Mars 2011.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:57

 

 

GUSTAVE(l'autre frère LaZoR)

par sergeDEFT.

 

On pensait les deux frères fâchés. Fâchés à mort.

Gustave, l’ainé, était lui aussi isolé, mais on ne sait où, dans un confort bien supérieur à Raoul puisqu’il bénéficiait d’une pièce entièrement capitonnée. 

sergeDEFT - Mars 2011.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:56

 

Ca cingle

et ça pique,             

KoKo mitraille au gros sel !

par sergeDEFT 

 

KoKo est immédiatement repérable dans RACOLAGE Passif ; Ce solide gaillard à la haute stature et aux épaules larges dégage une puissance impressionnante, n’ayant d’égale que cette façon bien à lui d’asséner les riffs sur une guitare.

Il affectionne particulièrement les quatre plus grosses cordes – ne l’a-t-on pas vu assurer des concerts entiers sans si ni mi aigu

                 et branché sur une tête d’ampli basse ?

Pratique inhabituelle et peu orthodoxe d’utiliser cet instrument – une hérésie totale pour certains, même – qui ne manquera pas de faire grincer les dents des grincheux. Il ne serait pas impossible que ça l’amuse beaucoup KoKo, d’entendre les grincheux grincer. Un côté taquin, détectable en filigrane dans son sourire, comme un nuage de lait dans une tasse de thé…

On peut imaginer que c’est cette attitude iconoclaste qui a séduit et incité les Frères LaZor à l’intégrer dans leur nouveau gang.

Longtemps nomade des temps modernes, KoKo, même « posé », s’offre toujours aujourd’hui le luxe inouï d’être debout là où passent les grands vents sauvages.  

Amateur de nu intégral – pour lui-même !!! - KoKo a sévi – et sévit encore parfois - sur les scènes extrémistes et subversives du punk-noise le plus radical.

Pourfendeur d’un rock old school à l’odeur étouffante de poussière et trop policé à son goût, il a été jusqu’à aiguillonner parfois Raoul LaZoR !!! (Courageux le garçon !), n’hésitant pas à le bousculer – gentiment (pas totalement fou non plus) insufflant dans les compos du vieux briscard toute l’énergie emmagasinée dans l’ivresse et le débordement.

C’est indéniable, KoKo est arrivé dans RACOLAGE Passif avec un « casier chargé » - comme diraient certains, mais ce « cursus singulier » – comme le définiraient d’autres - a permis d’apporter au groupe le complément idéal au jeu de guitare de Raoul LaZoR, puisqu’à eux deux ils construisent un mur du son qui ne laisse pas indifférent.

Une dernière chose, une forme de mise en garde - même si depuis bien longtemps KoKo a classé une fois pour toutes le décapsuleur dans la catégorie des objets à valeur bourgeoise dont il ne s’encombrera jamais, il est l’un des types les plus rapides que je connaisse pour ouvrir des bières

... impressionnant là aussi.

 

Je vous parlerai un autre jour de sa vélocité à les vider.       

                            Je dirais simplement : n’essayez pas de le suivre si vous êtes débutant dans cet exercice, c’est tout.     

sergeDEFT - Mars 2011.    

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:55

 

RACOLAGE Passif : Un début de spectacle brutal, basique et sauvage par sergeDEFT .

 

 

 

mmmmmm...  

 

 

RACOLAGE Passif infuse tout d’abord au public une dizaine de minutes de bruits urbains - métro aérien, klaxons et sirènes des véhicules d’intervention, ainsi que les tlic tlic tlic d’une femme qui marche en talons aiguille. Tout ça se mélangeant bientôt aux mmmmmm…, aux han-han, gémissements et halètements sans équivoques rien que pour taquiner la libido, avant que des pleurs de nourrissons submergent cette curieuse bande-son.  

 

Après les évocations lubriques, c’est le passage à l’acte !

 

Un démarrage sur les chapeaux de roues !  

RACOLAGE Passif commence pied au plancher et fonce en zigzaguant sur la ligne blanche, prenant tous les risques.

 

Mâchoire inférieure proéminente en chrome étincelant, calandre agressive comme la gueule bien fournie en dents longues et fines d'un poisson vorace, le petit coupé fond depuis les Hauteurs sur la mégalopole scintillante, avec un appétit insatiable pour le bitume.

 

Raoul LaZoR et KoKo déversent avec sadisme sur l’auditoire ce premier morceau d’une façon totalement primitive. Paroles minimalistes et guitares jusqu’au-boutistes. Vitesse d’exécution frôlant la sortie de route à tout moment.

Le groupe s’octroie pour cette furieuse estocade le son de la sauvagerie, rend hommage au rock high energy, au Detroit sound, aux stridences punk et aux débordements soniques de certains groupes nippons très énervés, du type THEE MICHELLE GUN ELEPHANT ou GUITAR WOLF, y entremêle les bruits d’un moteur suralimenté, très sollicité et des crissements de pneus, histoire de prouver à ceux qui ne le sauraient pas encore le potentiel de dévastation dont RACOLAGE Passif est capable sur scène. Une attaque électrique et féroce des curieux qui ont osé pousser les portes pour voir qui était responsable de tout ce boucan.

RACOLAGE Passif pousse à mort ! Risque la surchauffe. Suite impressionnante d’embardées où les guitares vont souvent mordre les bas-côtés. Ce début de concert est un véritable hommage au moteur à explosion et à la pédale d’accélérateur.

Après une si longue absence - une parenthèse de vingt-trois ans quand même - les terrifiants Frères LaZoR (Raoul et Gustave, que tout le monde croyait pourtant fâchés à tout jamais) sont attendus au tournant, alors ils ne lésinent pas sur les artifices pour gagner en efficacité et terrasser les récalcitrants. D’entrée, RACOLAGE Passif fait très forte impression avec RITA, véritable crise d’épilepsie rock’n’roll. De la musique qui s’agrippe aux hanches et qu’ils balancent d’un coup de reins brutal. Une introduction sans ménagement. Un acte contre nature.

Fidèle à un serment d’allégeance aux précurseurs, Raoul LaZoR en chef incontesté du gang, embarque avec lui dans sa nouvelle cavale, outre de nouveaux complices totalement dézingués, quelques illustres fantômes, allant jusqu’à intégrer vers la fin de cette attaque vicieuse le riff de Rumble comme une révérence respectueuse du baron bougon du bayou au saigneur Link Wray.

Tandis que derrière, des machines personnalisées par les doigts fiévreux de son frangin Gustave usinent les rythmes et crachent des gimmicks qui font office de turbo. Des machines tellement tripotées qu’elles sont devenues tout aussi tordues et lubriques que les autres membres du groupe. La technologie violée et transformée en magie jubilatoire, pour ne pas dire jouissive.

Après ça, l’épuration s’est faite d’elle-même dans la salle. Comme disait Bernard à Lino en beurrant les sandwiches dans la cuisine : Faut reconnaitre, c’est du brutal !               

Et devant un tel débordement dévastateur en ouverture, un copain de passage de me demander :

-   Yz’y rajoutent quoi au juste dans leur pineau arrangé aux amphétes, sur Oléron ?

C’est certain, une vitalité comme ça, c’est suspect. Ca s’rait pas étonnant qu’ça coince au premier contrôle antidopage.

RACOLAGE Passif est tonique, certes, et ne manque pas de souffle, mais ne fait pas partie du club des formations festives du moment, montées sur ressort et un peu pouet-pouet rigolardes, trombone-trompette-saxo joyeusement sautillants partout sur la scène par paquet de dix, qu’à les voir s’agiter comme ça, on pourrait croire qu’ils sont tous méchamment titillés dans leurs fondements par des chapelets d’hémorroïdes vicieuses.

RITA est un attentat bruitiste joué à toute bombe. Pas de doute, Raoul et Gustave LaZoR ont décidé de quitter la clandestinité pour retourner à l’activisme le plus dur. La fratrie factieuse ne déroge pas à sa doctrine d’autrefois et a recours à nouveau au terrorisme sonore qui fit sa réputation pour bousculer les clampins lobotomisés. Et c’est tant mieux. Les deux frères sont des extrémistes de longue date, on le sait,  et c’est en leaders historiques, qu’ils revendiquent haut et fort, avec RITA, ce premier plasticage de la monotonie. Ils reprennent la lutte, entourés cette fois de quelques jeunes incendiaires recrutés dans les milieux dissidents les plus enragés et subversifs. Alors ça promet !

RACOLAGE Passif est armé à l’électricité pure et fait usage du niveau maximum de la férocité du désordre pour combattre le grand ennui, l’apathie ambiante, ainsi que l’abrutissement télévisuel et se distingue ainsi des groupuscules aux vocaux intello-revendicatifs sympathiques, ces jeunes guérilleros en formule guitares hispano-gitano-nouba, chorizo entier luisant derrière une oreille et paëlla entre les orteils, vêtements amples très colorés en coton bio issu du commerce le plus équitable et caleçons Calvin Klein propres.

RACOLAGE Passif connait malgré tout ses classiques, mais n’a rien à voir non plus avec les marchands de nostalgie douceâtre et autres trafiquants de contrefaçons aux épaules étriquées et aux dents bien blanches, ces bandes de p’tits péteux, ces mauvais clones – clowns - des Sex Clash, Pistols Dolls et autres dégénérescences de ce début de siècle.  RACOLAGE Passif est un groupe très sanguin mais n’est pas sous perfusion du passé. Que ce soit compris une fois pour toutes, Raoul LaZoR exècre les pourvoyeurs peu scrupuleux de riffs frelatés et de variétoche déguisée et les bad boys d’opérette fourrés à la frangipane industrielle totalement indigeste.

Pas de risque avec ces renégats du son d’avoir à supporter un morceau aux effluves écœurants de patchouli pour confectionneurs de macramé, ou pire encore un aquaplanage grandiloquent et longuet de musique totalement indolore et inutile. Parfaite pour les poissons en aquarium.

Que ce soit bien clair (si je puis dire) : les barjes de RACOLAGE Passif ne jubilent vraiment que dans le chaos où la distorsion est reine.

Faut voir le sourire carnassier sur le visage de Raoul LaZoR à la simple évocation de la poussière d’arpèges fortement allergène et des solos de gymnaste sur trampoline du Starway Machin de Lep Zed, hymne international, purulent d’orgueil, de tous les grattouilleux à mâchoires pendantes.

Inutile de vous dire, après ça, ce que pense Raoul LaZoR des lascars à capuche qui arpentent les scènes les mains dans le dos…

Coup de frein.

On arrive dans La Grande Cité.

 

              Il est PEUT-ÊTRE  un peu plus de minuit

et la chaleur est toujours aussi étouffante.

 

RACOLAGE Passif  bientôt en tournée pas loin de chez vous. Si une expérience extrême ne vous fait pas peur.

 

sergeDEFT - Mars 2011.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:54

 

ICI vous pouvez laisser ici vos commentaires :

 

Partager cet article
Repost0